A Chypre, la maison est sacrée. Un lieu où, longtemps, se sont retrouvées toutes les générations.
Traditionnellement, en milieu rural, les parents de la mariée apportaient dans sa corbeille... une maison ! Le mari se contentant d’un verger et d’un âne... Posséder sa propre maison est chose commune : 85% des Chypriotes détiennent une maison. 32% ont également une résidence secondaire. Généralement la maison des parents. Un point de repère où l’on se retrouve ; souvent dans la montagne, durement frappée par l’exode rural. Mais il y a largement assez de place à Chypre pour que chacun puisse construire sa maison.
Comme le résume Kiriakos, un guide francophone et francophile, « un Chypriote est quelqu’un qui mange comme s’il allait mourir demain et qui construit sa maison comme s’il allait vivre cent ans ! » Mais, en matière d’immobilier, l’entrée dans la communauté européenne a bouleversé la donne. Et elle ne fait pas que des heureux. Car les étrangers ont désormais l’autorisation d’investir dans l’immobilier. Et ils ne s’en privent pas. 150 000 Anglais ont déjà acheté une maison sur l’île. Et les Chypriotes ne sont plus les seuls à profiter de la manne touristique. Ainsi les complexes touristiques construits avec des capitaux étrangers se multiplient. Tout comme les agences immobilières qui poussent comme des champignons à chaque coin de rue. Ainsi, à l’entrée d’un restaurant de Pafos peut-on trouver, côte à côte, le menu et quelques offres immobilières. Une fièvre de la pierre qui transforme le paysage. « En six mois, tout change... »
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